De nos jours, pourquoi rédiger un testament ?

Au delà de l’aspect culturel d’un héritage, on peut s’interroger sur la véritable utilité de rédiger un testament.
Si il y a un siècle, il était fréquent de compter sur l’héritage familial pour entamer des projets de vie, cela n’est plus le cas en 2019.
Éclatement des familles, éloignement géographique, isolement et individualisme, la notion de transmission perd depuis longtemps de sa superbe. Chaque année, ce sont plusieurs successions qui se retrouvent vacantes.

Qu’est ce qu’une succession vacante ?

Dans le lexique des termes utilisés en droit successoral, on parle de succession vacante dans trois cas de figure :

  • Le défunt n’a aucun héritier et aucun légataire (aucun testament n’a été réalisé pour en faire profiter un tiers)
  • Tous les héritiers concernés ont renoncé à la succession. Il est possible de renoncer à une succession parce qu’elle est truffée de dettes mais on peut aussi y renoncer par choix personnel.
    Par exemple lorsqu’elle se révèle trop complexe, qu’il y a des conflits entre les héritiers, que l’on n’a pas forcément de nécessité financière…
  • La totalité des héritiers n’a pas exercé d’option successorale (le délai est de 6 mois après l’ouverture de la succession). L’option successorale est le choix qui s’offre à chaque héritier. Accepter la succession, y renoncer ou encore accepter à hauteur de l’actif net.
    Si l’une de ces trois situations se présente, c’est donc l’Etat qui récupère le patrimoine du défunt. On parlera aussi de succession en déshérence.

Contre la déshérence une solution : la bienveillance !

En ce début de 21ème siècle, la transmission du patrimoine pourrait prendre une autre tournure.

Le digital offre une mise en lumière des possibilités juridiques qui se présentent à tout un chacun en matière de succession. Il est possible de se renseigner rapidement et simplement en matière de succession.
Arrêtons nous quelques secondes devant une notion un peu trop oubliée en ces temps de disette affective : la bienveillance.
Au delà de l’envie plus que légitime de laisser une trace de notre passage sur terre, si l’on décide de transmettre son patrimoine, c’est aussi pour permettre au destinataire de la succession d’améliorer son quotidien.
Faire un testament, ce n’est pas s’inquiéter du devenir de ce patrimoine qui au final ne nous sera plus d’aucune utilité lorsque nous seront morts. C’est plutôt réfléchir à la façon la plus positive de transmettre l’oeuvre d’une vie.

Lorsque l’on décide de rédiger son testament, on le fait bien souvent au travers d’une dimension affective.
Il y aura dans un premier temps les sommes d’argent et les biens immobiliers transmis aux héritiers selon les obligations légales. Dans un second temps, il existe une part de notre patrimoine qu’il nous est possible d’utiliser comme bon nous semble, sans pour autant défavoriser nos descendants.

Cette partie de l’héritage appelée quotité disponible peut être transmise à des associations, léguée à un tiers qui ne fait pas partie de la famille. Elle peut être utilisée selon des règles précises pour une cause qui nous tient à cœur.
Faire preuve de générosité, de bienveillance, c’est tout à fait possible et c’est une réelle motivation pour rédiger son testament.

Mais la bienveillance peut tout aussi bien s’exercer de son vivant. Il n’est pas nécessaire d’attendre un décès pour transmettre une partie de son patrimoine.

Donner de son vivant

Transmettre c’est bien. Formaliser sa succession de son vivant, quand c’est possible, c’est encore mieux. Ces dispositions testamentaires, elles peuvent également s’appliquer avant le décès de la personne qui les rédige. On parle alors de donation de son vivant. Il s’agit d’une démarche complètement gratuite pour celui qui l’engage.

Elle est réalisée entre la personne qui souhaite donner ( le donateur) et celle qui va recevoir (le donataire, destinataire du don).
Il peut s’agir de bien immobiliers, de sommes d’argents, d’objets. Leur valeur ne peut dépasser la part (réserve héréditaire) destinée aux héritiers du donneur (si toutefois il y en a).

Qui peut donner de son vivant ?

Toute personne majeure ou mineure émancipée qui est saine d’esprit et qui dispose de la capacité juridique de disposer de ses biens.

A qui donner ?

  • A n’importe qui, à la personne de notre choix, qu’elle fasse ou non partie de notre famille.
  • A une association, une fondation, ou tout autre organisme susceptible de percevoir des dons provenant de successions.
    Retrouvez toutes les informations sur la donation de son vivant dans la chronique du blog réservée à cette thématique.

En résumé, pourquoi rédiger un testament ?

Tout simplement parce que cet acte peut servir à faire beaucoup de bien.
Il permettra de poser clairement ses souhaits et de répartir équitablement son patrimoine. Des êtres chers méritent aussi qu’on leur accorde notre bienveillance .

Donner de son vivant ou prévoir l’après, l’essentiel étant d’avoir compris qu’il n’y a pas de moment précis pour faire preuve de générosité.

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