Transmission du savoir *** La rentrée des classes approche et comme chaque année, l’effervescence est la même. Listes de fournitures, cartables neufs et mines de crayons bien taillés. La dernière quinzaine du mois d’août annonce la fin des vacances, le retour tant attendu pour des millions d’élèves dans des salles de classe, les cahiers, les cours d’école et les devoirs. Tout recommence pour le plus grand plaisir des enfants qui vont retrouver leurs copains abandonnés durant tout l’été et des parents qui eux vont goûter à un peu plus de régularité dans leur quotidien.
Au milieu de toute cette joyeuse agitation, il y a un vecteur essentiel, un élément qui disparaîtrait presque derrière tout le brouhaha de la rentrée : le savoir !
Car enfant, nous nous dépêchions de retourner à l’école, pour les amis, pour la rigolade, mais aussi et surtout pour le savoir ! Apprendre inlassablement, découvrir l’inconnu même assis derrière un bureau et nourrir une insatiable curiosité.
C’est bien là l’un des principes les plus essentiels de l’école : transmettre un savoir.
Oh Captain, my Captain ?
Cette phrase ne peut pas vous être inconnue, elle a marqué toute une génération d’élèves qui se sont vu graver sur leur bureau ces deux mots dictés par le Professeur Keating : « Carpe Diem ».
Qui n’a pas rêvé de croiser au premier jour de la rentrée scolaire, cet incroyable personnage joué par Robin Williams dans le mythique « Cercle des Poètes Disparus ».
Nous avons tous quelque part au beau milieu de notre mémoire le souvenir d’un professeur ou d’un instituteur qui a changé notre rapport à l’enseignement. Celui qui, à un moment donné de notre existence, a joué ce rôle si déterminant dans notre devenir. Un professeur dont l’unique motivation était de transmettre son savoir pour l’amour de la connaissance, de la découverte et pour forger des esprits libres, libres de penser, de réfléchir afin qu’eux-mêmes à leur tour aient envie de transmettre, par n’importe quel moyen.
Le savoir apporte la liberté. C’est en ce sens qu’il est essentiel de le transmettre.
Enseigner pour transmettre
Isabelle a 42 ans. Après une maîtrise de Lettre Classique et un CAPES (certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du secondaire), elle enseigne dans le secondaire depuis 1995. Elle est professeur de Lettres Classiques dans un collège des Alpes-Maritimes.
« Devenir professeur était pour moi une évidence. Depuis l’enfance, je vouais une admiration sans borne à mes enseignants d’écoles maternelle et élémentaire. Ils ont toujours fait preuve d’une sollicitude et d’un investissement incroyable envers leurs élèves. J’étais fascinée par cette relation si précieuse qui se créée envers l’élève et le savoir qui lui est transmis.
J’ai toujours essayé de me souvenir de cette émulation que j’avais vécue en tant qu’élève pour que mes propres élèves le ressentent à leur tour. L’enseignement au sein du collège est une période très sensible dans la vie d’un élève. C’est un âge où l’on se cherche un peu, où tout peut se bousculer d’un coup dans leurs corps et dans leurs têtes, il faut savoir les accompagner peut-être de façon un peu moins traditionnelle pour susciter leur intérêt. Ils sont en pleine évolution par rapport aux autres et à eux-mêmes.
J’ai ce privilège de transmettre un savoir, une connaissance, être enseignant est un métier gratifiant à condition de le vivre et non pas seulement de le faire.
Il s’agit aussi de leur transmettre des valeurs et d’être un exemple au quotidien : sérieux, politesse, motivation, courage. Je ne baisse jamais mes exigences.
La transmission commence pour moi dès le premier contact et va bien au-delà des savoirs listés dans les instructions officielles, dans les programmes. Il s’agit d’un métier de « passeur » où l’humain devrait être la priorité. J’essaye de le réaliser avec bienveillance et rigueur ».
Transmission du savoir et tri des bonnes informations
Bon nombre de parents s’imaginent que l’école apportera tout à leur progéniture. Mais la transmission du savoir ne s’arrête pas à la sortie des classes.
Lorsqu’ils rentrent de l’école, nos enfants sont encore de vraies éponges et disposés à emmagasiner toutes sortes d’informations susceptibles de satisfaire leur curiosité de la vie.
La rapidité d’internet, des nouvelles technologies et l’arrivée des tablettes tactiles au sein d’une enfance déjà hyper connectée n’arrange pas la donne. Les questions fusent de toutes parts et il faut se démener pour réussir à trouver les bonnes réponses dans le flot d’informations reçues.
Au-delà de la position déjà très impliquée des enseignants dans la transmission du savoir, c’est là qu’intervient le rôle de parent. Se positionner en relais du savoir et de l’enseignement scolaire. Etre capable de répondre à nos enfants ou de les orienter vers les bons outils de réponse. Les inciter à chercher par eux-mêmes l’information qu’ils ont souhaité sans pour autant se tourner vers le digital. Le savoir ne se résume pas spécifiquement à une recherche à l’intérieur de Google mais à la découverte d’ouvrages, de lieux, de rencontres.
Doser l’information et œuvrer dans la juste transmission du savoir. Transmettre une connaissance, une information, ce n’est pas laisser un libre accès à tout et n’importe quoi, sans vigilance et sans réflexion, et ce n’est pas non plus censurer le savoir.
Nous ne sommes ici bas que pour transmettre. Que nous soyons enseignants ou simples parents d’élèves, notre rôle d’adulte bienveillant s’apparente à celui d’un coureur de relais. Avancer dans la vie en transmettant le savoir.
Articles connexe à « Transmission de savoir à l’école » :
- Transmission de valeur par le sport
- Le cinéma pour héritage
- Ces héritages qui changent une vie
- Désigner un tuteur pour ses enfants : tutelle testamentaire et tutelle dative
- hériter de ses parents – hériter de ses grands parents
- Fête des mères : l’amour maternel, un amour inconditionnel
- Fête des pères : du marketing et beaucoup d’amour
- Héritage, succession, en finir avec les tabous - 9 février 2021
- Les Journées Européennes du Patrimoine : transmettre un héritage collectif - 6 septembre 2020
- Combien coûte une concession funéraire ? - 4 juillet 2020