Amour maternel, cet amour inconditionnel transmis à la naissance

Amour maternel, cet amour inconditionnel transmis à la naissance

Amour maternel, cet amour inconditionnel transmis à la naissance

Le mois de mai annonce en France, comme dans bon nombre de pays d’Europe et du monde entier, une journée très spéciale. Une journée synonyme de tradition, de transmission de valeurs essentielles autour de la famille, de l’ amour maternel et du  respect. Cette journée, c’est celle que nous consacrons à la célébration des Mamans.
Retour sur une thématique si commune et pourtant si universelle : l’ amour maternel.

L’amour maternel : le premier héritage

Le premier amour qui nous est offert provient pour la plupart d’entre nous de notre mère. L’ amour maternel est un héritage transmis d’une façon quasi immédiate. Un héritage car cet amour là ne s’arrêtera jamais. Il accompagnera et portera celui qui l’a reçu durant toute une vie, comme une force, une sensation de toute puissance. Même quand la mère ne sera plus qu’un souvenir tendre et doux sur une photo, son amour sera toujours là, indéfectible, installé et inaltérable. Un héritage parce qu’un amour que l’on a reçu de sa propre mère ne peut qu’engendrer celui que nous seront prêts à  transmettre à nos enfants. L’ amour maternel comme lien intergénérationnel, comme un fil invisible qui ne se romprait jamais.

Quel amour peut être plus fort que l’ amour maternel ?

Dans une émission intitulée « Ca ne peut pas faire de mal » et diffusée chaque samedi à 18h10, Guillaume Gallienne, acteur et pensionnaire de la Comédie Française, propose de faire redécouvrir aux auditeurs de France Inter les grands noms de la littérature française.

Thématiques diverses et variées, extraits d’archives sonores du siècle dernier, lectures, il   consacrait l’une de ses récentes émissions à la mère, source d’inspiration de tant d’écrivains de tous âges et de tous siècles confondus.

Parmi les œuvres choisies par l’acteur y figurait la Comtesse Anna de Noailles et l’incroyable déclaration d’amour maternel adressée à son fils à travers la « Course dans l’Azur ». Extrait.

Course dans l'Azur : un poème plein d'amour maternel

Course dans l’Azur : un poème plein d’amour maternel

Mon fils, tenez-vous à ma robe,
Soyez ardent et diligent
Déjà le matin luit, le globe
Est beau comme un lingot d’argent !

C’est de désir que ma main tremble,
Venez avec moi dans le vent
Nous aurons quatre ailes ensemble,
Nous boirons le soleil levant.

Nous aurons l’air d’aller en guerre
Pour le bonheur, pour le plaisir,
Pour conquérir toute la terre
Et son ciel qu’on ne peut saisir …

Ce poème extrait du recueil publié en 1907 et intitulé « Les Eblouissements » est un fantastique chant d’amour, comme le qualifie si bien Guillaume Gallienne. On mesure à travers ces écrits l’intensité que peut contenir le cœur d’une mère au long de toute son existence.

« Avec l’ amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais ».

La promesse de L'aube Romain Gary

Un amour maternel exceptionnel : niveau le plus élevé de l’amour inconditionnel

Autre œuvre sélectionnée durant l’émission : « La promesse de l’aube », roman autobiographique de Romain Gary paru en 1960. Il offre ici un hommage bouleversant à sa mère.  Une mère qui a su porter le destin de son fils à bras le corps sans jamais tomber dans un amour possessif et rabaissant.
Une mère qui l’a aimé, sans doute trop. A travers ses ambitions, ce désir de réussite et de célébrité.
Romain Gary est partagé entre cette chance incommensurable d’avoir été porté par un amour maternel exceptionnel, et ce drame d’avoir connu l’excellence, le niveau le plus élevé de l’amour inconditionnel. En sachant qu’il n’en rencontrerait plus jamais de semblable tout au long de son existence.

Une vie de mère pour un amour inconditionnel.

Une vie de mère n’est pas simplement fondée sur l’amour et l’instinct qui inciterait chacune d’entre elles à le distribuer sans compter.
En 2006 est publié en France le roman de Lionel Shriver, « Il faut qu’on parle de Kévin » (We need to talk about Kevin).
L’ouvrage s’articule autour d’un échange de correspondances entre Eva, et son mari, échange durant lequel elle effectue une sorte de remise en question, une introspection qui la fait se questionner sur le rôle qu’elle a été amenée à jouer durant toute sa vie de mère pour que leur fils Kévin, 16 ans,  finisse par devenir un criminel atroce, capable d’ôter la vie à neuf personnes dont sept étudiants de son lycée.

Kévin est en prison, Eva se retrouve seule, séparée de son époux. Comment a-t-elle pu en arriver là aujourd’hui ? A-t-elle mal aimé cet enfant, l’a-t-elle trop aimé ? A-t-elle fait une erreur en lui donnant une petite sœur ? Etait-elle prête à devenir mère ? Quelle est sa part de responsabilité en tant que mère ?

Ce thriller psychologique (car il ne s’agit ni plus ni moins que d’un thriller qui tient le lecteur en haleine jusqu’à la dernière seconde) offre une autre vision de l’ amour maternel.
Alors que l’on imagine que les pires méfaits ne pourraient être commis que par des individus n’ayant pas eu la chance de rencontrer l’ amour maternel, on prend la mesure, à travers la problématique évoquée dans l’ouvrage, que cet amour là peut se révéler un véritable poison lorsqu’il est mal distribué. Une vie de mère n’est pas synonyme d’une vie d’amour et d’abnégation.

Malgré ce fossé, ce lien rompu et cette idée d’avoir engendré un monstre. Eva reste une mère, et Kévin reste son fils. Cet enfant est celui qu’elle a porté en son sein, et elle garde en elle cet amour qu’elle continuera de lui apporter, de façon inconditionnelle.

Il y aurait encore tant à dire sur les mères.

Les mères sont le doux parfum de l’enfance. Le temps rassurant et la tendre nostalgie des moments heureux. Elles savent ce que nous sommes, ce que nous avons été, ce que nous seront, elles nous ont transmis la vie, l’amour, le savoir et le courage.
Il n’y a pas assez de jours dans une année entière pour honorer la grandeur de l’ amour maternel.

Testamento.fr souhaite une merveilleuse fête à toutes les Mamans.

Sources :

  • La Promesse de l’aube (1960), Romain Gary
  • Il faut qu’on parle de Kévin (2006), Lionel Shriver
  • Comtesse Anna de Noailles, la Course dans l’Azur, poème tiré du recueil intitulé « Les éblouissements »
  • Poscast de l’émission de Guillaume Gallienne sur France Inter « Ca ne peut pas faire de mal » diffusée le 14 juillet 2014.

Date de la fête des mères dans quelques pays :

  • Fête des mères en France : dernier dimanche du mois de mai
  • Fête des mères en Espagne : premier dimanche du mois de mai
  • Fête des mères en Italie : deuxième dimanche du mois de mai
  • Fête des mères en Belgique : deuxième dimanche du mois de mai
  • Fête des mères en suisse : deuxième dimanche du mois de mai
  • Fête des mères en Allemagne : deuxième dimanche du mois de mai
  • Fête des mères aux USA  : deuxième dimanche du mois de mai