Enterrement : legislation, choix et tradition

Enterrement - Lieu de sépulture

Enterrement – Lieu de sépulture

Enterrement * Après la mort, notre famille devra choisir le devenir de notre corps.

Sauf en cas de dernières volontés clairement exprimées avant le décès, le défunt sera disposé dans un cercueil en vue de son enterrement. Plusieurs alternatives seront alors envisageables, décidées au préalable par la famille en accord avec la société de pompes funèbres.

Obsèques religieuses ou laïques, avec ou sans cérémonie, lieu où se déroulera ledit enterrement, en pleine terre ou en caveau, dans une concession familiale en attendant la construction d’un caveau particulier ou encore une  crémation avec dispersion de cendres, un enterrement de l’urne ou un  dépôt en columbarium, les choix ne manquent pas.

Le choix de l’enterrement.

Enterrement Cercueil

Enterrement Cercueil

C’est un mot un peu désuet. Au XXIème siècle, un enterrement s’apparente plutôt à la notion de funérailles au détriment de la mise en terre en elle-même. Assister à un enterrement c’est se rendre à des obsèques. Pour le côté technique de la chose et tout se qui se rapporte à la destination logistique du cercueil, on parle dorénavant d’inhumation. Le mot à lui seul apparaît plus léger, moins choquant.

Mais procéder à l’enterrement d’une personne c’est, comme son nom l’indique, mettre une personne en terre. Hors, même si nos défunts reposent six pieds sous terre, il sont désormais logés dans des caveaux bétonnés, malgré la possibilité d’une inhumation en pleine terre qui reste encore un choix plébiscité par des familles.

Enterrement en pleine terre ou caveau : que choisir ?

Enterrement - Ossuaire

Enterrement – Ossuaire

Comme son nom l’indique, l’enterrement en pleine terre se présentera comme une fosse creusée dans la terre au sein du cimetière pour y accueillir le cercueil. Les tarifs et la rapidité d’un enterrement en pleine terre sont souvent un critère de choix pour des familles qui ne disposent pas de caveau familial ou de fonds suffisants pour une acquisition ( avec tout ce que cela comprend : fabrication du caveau et élévation d’un monument funéraire ). Il n’y a pas d’obligation légale en matière de choix de son enterrement sauf contraintes hydrologiques du terrain sur lequel se situe le cimetière. Le maire de la commune se chargera alors d’informer les famille de cette impossibilité.

Il faut aussi savoir qu’en pleine terre, un cercueil subira une forte altération à cause de l’humidité. La seule obligation en matière d’enterrement en pleine terre réside dans la pose d’un socle.

Enterrement et législation

Enterrement - Inhumation

Enterrement – Inhumation

Où peut-on se faire enterrer ? La réponse est entre les mains de chaque municipalité puisqu’en France, la gestion des cimetières relève des mairies. Le conseil municipal se charge de légiférer en matière de prix, de taille et de durée des concessions. Il est libre de les attribuer à qui bon lui semble.

En revanche, l’article Article L2223-3 du Code général des collectivités territoriales précise que :

La sépulture dans un cimetière d’une commune est due :

1° Aux personnes décédées sur leur territoire, quel que soit leur domicile ;

2° Aux personnes domiciliées sur leur territoire, alors même qu’elles seraient décédées dans une autre commune ;

3° Aux personnes non domiciliées dans la commune mais qui y ont droit à une sépulture de famille ;

4° Aux Français établis hors de France n’ayant pas une sépulture de famille dans la commune et qui sont inscrits sur la liste électorale de celle-ci.

La durée des concessions peut varier de 15 à 50 ans, ou devenir perpétuelle. A noter que le Code général des collectivités territoriales précise que « toute personne peut être enterrée sur une propriété particulière, pourvu que cette propriété soit hors de l’enceinte des villes et des bourgs et à la distance prescrite »

Enterrement et fosse commune

Enterrement- Plaque au carré des indigents

Enterrement- Plaque au carré des indigents

Chaque année, des personnes meurent dans la solitude ou l’anonymat le plus complet, par choix de vie ou par la force des choses. Ces gens dont le corps n’est pas réclamé par leur famille et dont aucune indication n’est connue en matière d’enterrement se retrouvent enterrés dans ce que l’on appelait autrefois la « fosse commune » et qui se nomme désormais le « carré des indigents ».

La municipalité se charge d’honorer les obsèques auxquelles assistent souvent quelques bénévoles dépendants de diverses associations pour personnes démunies ou en grande précarité. Ces personnes souhaitent accompagner dans leur dernière demeure ces morts anonymes. C’est aussi les mêmes dispositions qui seront appliquées auprès de ce que l’on appelle « les morts de la rue » sans domiciles fixe, ou anonymes trouvés sur la voix publique et dont le corps sera transféré à l’Institut Médico-légal.

Les sépultures du carré des indigents sont individuelles et se présentent généralement sous l’aspect d’une grosse dalle de béton sans ornement.

Les familles auront un délai légal de 5 ans pour se manifester et récupérer le corps afin de le faire inhumer dans le cimetière de leur choix. Passé ce délai, si personne ne s’est manifesté, les restes du défunt seront rassemblés et déplacés dans l’ossuaire du cimetière afin de laisser la place à d’autres arrivants.

Inhumation et traditions

Enterrement - Deuil

Enterrement – Deuil

La religion catholique choisi la plupart du temps l’enterrement, même si depuis 1963, elle ne s’oppose plus à la crémation. Il subsiste néanmoins une nette préférence pour l’enterrement en caveau et de nombreuses distinctions religieuses sont visibles sur les chapelles alignées au sein des cimetières. Représentations de la Vierge Marie, Crucifix, épitaphes dédiées… Certaines religions comme le Judaïsme ou l’Islam n’autorisent pas la mise en bière du corps qui doit directement être déposé dans la terre. Cependant, la France n’autorise pas ce mode d’enterrement et le cercueil est obligatoire. Les bouddhistes eux, optent pour la crémation.

L’enterrement est en quelques sortes le dernier contact que nous avons avec le défunt. Une cérémonie, quelques heures qui lui seront consacrées. Des lectures, des musiques, des fleurs. Après la mise en terre, il est très fréquent de se retrouver autour d’un repas. Famille et proches prennent le temps d’échanger sur les bons moments passés avec celui qui n’est plus. C’est aussi une étape de transition pour ne pas laisser la famille seule avec sa peine.

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