» C’est la vie » : avez-vous déjà remarqué comme cette déclaration est régulièrement employée par une personne désireuse de ne pas trop s’étendre sur un sujet qu’elle imagine vraiment trop compliqué ? » C’est la vie « … Saviez-vous que ces mots sont également utilisés « en français dans le texte » chez les anglophones ?
Quatre mots qui retentissent immédiatement lorsque, pris dans une question un peu trop vaste, on hésite à se lancer dans une explication qui pourrait l’être tout autant. On invoque une sorte de rationalité rassemblée dans ces quelques mots. Une douce fatalité. Cela ne peut être autrement puisque c’est la vie, tout simplement !
Jean-Louis Servan Schreiber
Journaliste, Patron de presse, auteur de plusieurs publications ayant attrait à notre Société mais aussi à la psychologie, la philosophie et les comportements humains, Jean-Louis Servan Schreiber a lancé en 2010 le magazine CLES. « C’est la vie ! » est son onzième ouvrage. Avec sa volonté de toujours en savoir plus, il s’est accordé le temps de la réflexion en se penchant sur tout ce que pouvait contenir ces quatre mots, simples mais pourtant si riches de sens : le sens de la vie.
Qui d’autre mieux que lui pouvait nous offrir un essai sur la question existentielle que tout un chacun est amené à se poser au moins une fois dans son existence : quel est le sens de ma vie ?
L’auteur a souhaité organiser ses écrits en seize chapitres. Seize thèmes qui vont parcourir des sujets aussi vastes que l’amour, la mort, la vie, mais aussi le MOI, le mystère, le réel, l’autre, le NOUS et la vérité. Des sujets qui peuvent au premier abord effrayer le lecteur mais qui sont abordés avec simplicité et pédagogie.
Le bon sens
Ce livre n’est pas une injonction au bonheur comme il en existe par centaines au rayon « développement personnel » de toute bonne librairie. Il ne s’agit pas non plus d’un énième recueil de phrases pessimistes ou moralisatrices sur ce que nous sommes, ce que nous pensons être et ce que nous devrions être. Il s’agit simplement d’une succession de bon sens. Quiconque prendra le temps de feuilleter cet ouvrage s’arrêtera quelques secondes en levant les yeux vers le ciel et en se répétant dans son for intérieur « mais c’est tellement vrai, mais c’est tellement moi !».
Pourtant, Jean-Louis Servan-Schreiber n’est pas un gourou, ni un magicien qui chercherait à rassembler les foules en une seule et unique pensée : la sienne. Il se pose en observateur de sa vie et se contente d’en extraire et d’en déduire ce qui tombe sous le sens, ce que l’on appelle communément : le bon sens.
Le bon sens est souvent invisible à l’œil nu mais jalonne notre existence au quotidien. Un des exemples les plus révélateurs réside dans l’exception qui caractérise notre personnalité. Noyés dans la masse et la volonté d’exister socialement à travers les yeux d’autrui, nous n’avons pas souvent l’occasion de réfléchir à notre condition d’être unique. Uniques, pourtant, nous le sommes tous, et c’est cette spécificité qui détermine les conditions de notre existence.
A partir du moment où l’on réalise que nos agissements ne dépendent au départ, que de nous-mêmes et non plus des autres, nous pouvons commencer à envisager une vie avec un sentiment de progression, d’accomplissement. Le sens de la vie, c’est nous même qui le décidons.
Le paradoxe de la vie
Quel est le sens de la vie ?
Pourquoi être ici et maintenant et non pas avoir été ailleurs et en d’autres temps ?
A quoi cela sert de vivre ?
Comment donner du sens à son existence alors que celle-ci apparaît vouée à la mort ? Quand on se demande quel est le sens de sa vie, on peut également rechercher quelle est la bonne direction. Vers où s’orienter pour rester dans le vrai, dans ce qui nous convient, dans un idéal qui nous est propre.
Tout au long de son ouvrage, Jean-Louis Servan Schreiber présente un panel assez conséquent d’oxymores afin d’illustrer le propre de notre vie qui est constituée de paradoxes. Nous existons seuls au milieu de tous : une solitude entourée ! Nous sommes nés et en vie mais condamnés à mourir : des vivants mortels ! Nous sommes seuls mais entourés et reliés les uns aux autres dans une immense cordée. Non pas une chaîne où des maillons pourraient se briser, mais bel et bien une cordée de notre espèce, faite de plusieurs liens interagissant les uns auprès des autres.
S’imaginer comme faisant partie de cette cordée est ce qui peut suffire à expliquer le sens de la vie.
Accepter le paradoxe de la vie c’est accepter d’avancer dans le mouvement de la vie, son incertitude, sa fragilité comme sa force, son infime grandeur et son immense petitesse.
Tout au long de » C’est la vie ! « Jean-Louis Servan Schreiber nous offre avec bienveillance et humilité les clés de notre existence. Il n’appartient qu’à nous d’ouvrir désormais les portes de notre vie.
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