Le point sur le don d’organes en France
Le point sur le don d’organes en France est une question clef. Quiconque connait dans sa famille, ou parmi ses amis une personne qui a bénéficié d’une greffe pourra témoigner combien une telle opération change la vie d’un malade. Cette avancée formidable de la médecine est relativement récente. La première greffe a été celle d’un rein, et elle ressemble à un conte de Noël.
Un conte de Noël
C’est en effet le 23 décembre 1954 que le docteur Joseph Murray réussissait à Boston, aux Etats-Unis la première greffe réussie d’un rein à partir d’un donneur vivant. D’après Sciences et Avenir dans cet article, cette greffe a non seulement sauvé une vie, mais elle a été rendue possible par un don d’organe fait par le frère jumeau du greffé. Pour l’anecdote, le greffé et son infirmière sont tombés amoureux lors des fêtes de Noël 54. La première greffe du cœur, plus connue, a été réalisée en 1967 en Afrique du Sud, par le professeur Christiaan Barnard.
La situation actuelle des greffes en France
La France a été parmi les pays pionniers puisque la première tentative de greffe date de 1952. Malheureusement, le greffé n’avait survécu que 21 jours après l’opération. De nos jours, le nombre de greffes est en forte augmentation avec +25% sur huit ans. D’après l’Agence de la biomédecine, plus de 66 000 personnes vivent aujourd’hui grâce à un organe greffé. On dénombre 5901 greffes d’organes et 5032 greffes de cornées en 2019. Pour autant, revers de la médaille, on estime qu’en France plus de 25 000 personnes sont en attente d’une greffe.
Quelle est la situation légale ?
Les dons d’organes et prélèvements de ce genre sont des procédés très encadrés par la Loi (loi Caillavet du 22/12/1976, loi du 26/01/2016). Car cela touche à la dimension de l’intime et constituent encore un tabou pour certains. Au nom de la solidarité nationale, c’est le principe du consentement présumé qui a été choisi. La Loi indique que nous sommes tous donneurs d’organes et de tissus, sauf si nous avons exprimé de notre vivant notre refus d’être prélevé. C’est là un point essentiel, car comme l’indique le ministère des solidarités et de la santé, 92% des dons d’organes ou de tissus viennent d’une personne décédée.
Le registre du refus
Depuis 2016, le registre national du refus est accessible en ligne et permet à chacun d’exprimer sa volonté. Pour ce qui touche aux dons réalisés du vivant du donateur ils sont également très encadrés. Le don ne peut bénéficier qu’à un proche et les conditions médicales à remplir sont très strictes.
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Quelle est la position des religions vis-à-vis du don d’organe ?
Les principales religions se sont toutes positionnées pour le don d’organe. Suivant le principe que la vie humaine est primordiale, qu’il s’agisse du christianisme, du judaïsme ou de l’islam, leurs représentants ont tous clairement déclaré qu’ils étaient en faveur des dons d’organe. Le Dalaï Lama s’est également prononcé en faveur du don d’organe. La quatrième religion de l’hexagone (avec 600 000 pratiquants) est donc également favorable à ce type de don. Certains pratiquants de ces religions évoquent un frein : l’intégrité physique. Cet argument est également au centre de la position des shintoïstes, raison pour laquelle il y a moins de greffes au Japon.
L’importance de prendre position et de communiquer sa décision
La Loi prévoit plusieurs formes pour ce qui est du don d’organes. Outre l’inscription sur le registre national, il est possible de laisser à ses proches un document écrit, daté et signé et depuis 2016 un refus oral peut être également accepté à condition de faire l’objet d’une retranscription. On le comprend aisément il est important de prendre position et de formaliser cette décision. De cette manière, nulle ambiguïté subsiste et les proches d’un défunt n’auront pas à s’interroger sur les volontés de la personne décédée. C’est pourquoi Testamento propose avec son service Mes Volontés de générer un document conforme à la Loi qui pourra être communiqué à une personne de confiance.
Un manque d’information qui freine parfois le don d’organe
Nous l’avons vu, la Loi pose comme principe que nous sommes tous des donneurs potentiels. Les religions soutiennent le don d’organe. Pour autant, le niveau d’information et de connaissance du grand public reste faible sur ce sujet. Or, lorsque l’on interroge les français, une large majorité se dessine en faveur du don d’organe. Une étude Harris Interactive a ainsi mesuré que huit Français sur dix (84%) se déclarent favorables au don de leurs organes après leur décès, dont la plupart (61%) l’envisagent pour tous leurs organes.
Informer, informer et informer encore !
Il apparait donc qu’en améliorant l’information sur ce sujet et en permettant aux français de prendre facilement et rapidement position, il serait possible de faciliter le travail des équipes de médecins en levant une ambiguïté source de temps, et parfois d’espoir perdu. Dans le même temps, cela apporterait plus de sérénité aux proches après un décès.
L’association Cercle Bleu : un positionnement unique
L’association Cercle Bleu s’inscrit dans cette démarche : créée en 1991 par George Cristini – avec le soutien du professeur Christiaan Barnard – elle vise comme indiqué sur son site internet « une meilleure prise de conscience de la fin de la vie et de la transplantation d’organes, dans le respect des convictions et consciences de chacun, par une démarche non-moralisante et sans insistance ». Cette démarche est la même que celle que nous avons adoptée chez Testamento puisque nous proposons de la même manière, avec notre service Mes Volontés, de prendre position pour ou contre le don d’organes.
Une redondance rassurante
Une fois que vous avez établi vos volontés avec Testamento, vous êtes libres d’enregistrer également votre choix quant au don d’organes auprès de Cercle Bleu. La complémentarité de nos processus (personne de confiance pour Testamento, inscription dans un fichier pour Cercle Bleu) apporte un vrai plus en termes de redondance.
En conclusion, prendre position pour éviter toute ambiguïté
Après avoir fait le point sur le don d’organes en France, il ressort que vivre le décès d’un proche est une expérience suffisamment difficile pour laisser place dans ces moments là au doute, au questionnement et à l’interprétation. Là plus qu’ailleurs, anticiper permet aux proches de vivre plus sereinement cette étape difficile.
Sources :
Ce qu’il faut savoir sur le don d’organes Marie Claire 20/08/2021
Histoire de la greffe Fondation greffe de vie
Il y a eu 50 ans : la première greffe d’organe Sciences et Avenir 30/12/2004
Agence nationale de la biomédecine
Les modalités du don d’organes ou de tissus Ministère des solidarités et de la santé.Etude sur le don d’organes Harris Interactive.
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