Dernières volontés : le cas des données personnelles

Dernières volontés : le cas des données personnelles

Dernières volontés : le cas des données personnelles

Aujourd’hui lorsque nous surfons sur internet, nous laissons dernières nous une multitude de données. Ces données peuvent être à caractère multiple, et nous concerner plus ou moins directement. Si elles nous concernent personnellement, on appelle cela des données personnelles. Où se trouvent-elles et doit-on s’en inquiéter si nous venons un jour à disparaître ?

Mes informations en ligne : les données personnelles

Ici dans donnée il y a numérique, car des données sont un ensemble d’indications enregistrées pour permettre de retrouver facilement des informations par la suite. On parle alors de données numériques qui ne sont pas seulement des informations, car ce sont en réalité des informations concernant des données enregistrées sous un format numérique, compatible avec un ordinateur. Les données numériques concernent donc des informations, dont certaine sont à caractère personnel. C’est ce type de donnée qui nous intéresse ici, car ce sont elles qui nous caractérisent numériquement, c’est-à-dire qui transmettent des indications sur nous et notre identité ; le nom, le prénom, le numéro de sécurité sociale, l’adresse etc. Toutes ces informations sont donc des données à caractère personnel, comme ainsi annoncé dans l’Article 2 de la loi « Informatique et libertés » : « Constitue une donnée à caractère personnel toute information relative à une personne physique identifiée ou qui peut être identifiée, directement ou indirectement, par référence à un numéro d’identification ou à un ou plusieurs éléments qui lui sont propres. […] ».

Où se trouvent ces données dites personnelles ?

Les données personnelles, telles qu’on en parle ici c’est-à-dire numériquement, se trouvent sur internet. Elles sont donc physiquement nul part mais en même temps partout, parce que le net est un espace immatériel mais accessible de n’importe où tant qu’il y a les machines nécessaires, un ordinateur, un smartphone ou encore une tablette. Ensuite il y a plusieurs supports qui permettent « d’héberger » ces données, de les communiquer, de les partager, de les publier plus ou moins librement.

Alors concrètement nos données se trouvent sur différents supports, en terme de plateformes numériques. Cela peut être un réseau social, tel que Facebook ou Twitter sur lesquels on partage beaucoup de contenus comme ses loisirs, ses goûts musicaux, son prénom, son nom et son lieu de vie… Une adresse mail par laquelle on transmet au moins à la création du compte un nom et un prénom, ainsi que bien souvent désormais pour la vérification du compte un numéro de téléphone portable ; mais cela peut aussi être sur un site sur lequel on donne des précisions sur soi : un compte Amazon ou un tout autre compte vendeur, et même jusqu’à son compte de sécurité social « Ameli » sur lequel la connexion se fait par exemple avec son numéro de sécurité sociale.

Les garder, les léguer, les supprimer : que doit-on en faire ?

Si nos données sont finalement un peu partout, on peut se demander comment est-ce qu’on les gère ? Cette question de gestion des dernières volontés commence à émerger dans beaucoup d’esprits et on peine encore à trouver des solutions adaptées pour tous les cas possibles. Certains ont donc commencé à prendre les devants, en tout cas pour les plus grands groupes ou les plus influents concernant le traitement des données personnelles : Facebook et Google. Ainsi Facebook propose de désigner un légataire de son vivant pour lui céder la responsabilité de son compte Facebook et continuer à le gérer après le décès du propriétaire du compte. Attention, le contenu ne pourra pas être supprimé concernant les photos, les posts ect. Google quant à lui, permet de nommer un ou plusieurs proches, à la manière de tiers de confiance, de façon à ce que l’un deux puisse le fermer, si le compte du propriétaire est inactif durant un an.

Mais actuellement il n’y a pas de réelles dispositions générales de faites. Le projet de loi d’Axelle Lemaire propose certaines formalités qui permettront de créer une concordance pour les acteurs du web tel que Google, pour se conformer et proposer des solutions. La meilleure manière reste donc d’anticiper et de faire ses propres dispositions ou au moins de penser à partager ses dernières volontés. Testamento propose dans ce sens de lister ses comptes en ligne existants et donc tout ce qui peut véhiculer des données personnelles. Pour se faire il y a l’inventaire, qui permet de faire l’inventaire de ses biens, mobiliers, immobiliers, et numériques. Vous pouvez ainsi faire la liste de vos biens numériques afin de transmettre à votre décès, non pas seulement vos biens partrimoniaux, mais aussi vos sites internet, blogs, compte Facebook, Amazon etc.

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Adrien Naulet
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